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Un petit coin de mon ciel bleu...
16 juin 2006

Petit hommage...

devos

"Il buvait toutes mes paroles,
et comme je parlais beaucoup, à un moment,
je le vois qui titubait..."

- Raymond Devos -

Avec ses cheveux un peu longs qu'il rejetait sans cesse en arrière, bajoues ponctuant chacun de ses grands gestes, lèvres rouges comme nez de clown, costume bleu électrique et bretelles, Raymond Devos semblait échapper au temps tel un Dorian Gray de l'humour poétique.

Celui qui a jonglé avec les mots de la langue française toute sa vie de façon admirable était né le 9 novembre 1922 dans la ville de Mouscron, en Belgique. Sa famille s'est par la suite installée en France où il a passé le reste de sa vie.

M. Devos avait commencé par apprendre la musique qu'il affectionnait particulièrement, puis avait pris quelques cours de théâtre avant d'être déporté en Allemagne pendant la guerre.
A son retour à Paris, il s'enrichit d'une nouvelle expérience, celle de mime, en prenant des cours à l'école d'Etienne Ducroux où il rencontrera Marcel Marceau.
Dès 1948, à 26 ans, Raymond Devos monte sur scène. Il débute à Paris, aux cabarets de la Rose rouge et du Vieux colombier, dans un numéro à trois partenaires, puis passe au music-hall (1950-54) dans un numéro de duettistes et joue dans la compagnie Jacques Fabbri, avant de se retrouver enfin seul à partir de 1956 dans divers cabarets et music-halls.
Ses nombreux sketches et son style particulier ont fait de lui au fil des décennies un pionnier et un pilier de l'humour dans la francophonie. Il a joui d'une grande popularité au Québec, tissant plusieurs liens d'amitié, notamment avec le fantaisiste et auteur-compositeur et interprète Jean Lapointe.
En près de 50 ans de carrière, Devos a établi une communication particulière avec son public, faite d'éclats de vie et de phrases en suspens. Il a aussi gagné la reconnaissance de la profession, qui lui a décerné de multiples prix (Grand prix du disque de l'académie Charles-Cros, médaille d'or de la SACEM, Grand prix du théâtre de l'Académie française, Molière du meilleur one man show...) et a été fait commandeur de la Légion d'Honneur et de l'ordre national du Mérite de la France.

Raymond Devos était sorti il y a deux semaines de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière après y avoir été admis il y a plusieurs mois pour une attaque cérébrale. Il aurait été emporté par une autre attaque cérébrale. Il devait avoir 84 ans au mois de novembre. Les mots sans lui n'auront plus jamais le même sens.

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Commentaires
T
Un grand homme s'en est allé, lui qui savait si bien faire danser et chanter les mots et l'absurde...<br /> Après l'avoir découvert, écouté et réécouté, on ne pouvait plus voir les choses de la même façon.<br /> Que les anges soient un aussi bon public que nous l'avons été.<br /> <br /> Salut Monsieur !!
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